Les propriétés relaxantes et sédatives de l'alcool ont contribué à faire croire que l'alcool pouvait constituer une aide efficace au sommeil et faciliter l'endormissement. La réalité est toute autre et plusieurs études ont montré que <b>l'alcool perturbe négativement l'architecture du sommeil normal. </b> Une récente méta-analyse de 27 études, dont 25 utilisant la polysomnographie pour analyser le sommeil, a démontré que l'alcool altérait principalement le <b>sommeil paradoxal</b> (REM pour Rapid Eye Mouvement). Par rapport à l'absence de consommation, la prise d'alcool est associée à une latence d'apparition du sommeil paradoxal prolongée (+18 minutes, p=0,001), à une durée de sommeil paradoxal réduite (– 11,3 minutes, p=0,026) et à une proportion réduite de sommeil paradoxal (– 2,8%, p <0,001). Ces modifications concernant le sommeil paradoxal sont observées <b>à partir de 2 boissons standard</b> environ et des perturbations plus importantes ont été observées pour une consommation accrue d’alcool (<b>relation dose-effet</b>). L'ensemble des données est à retrouver en accès libre et gratuit dans <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1087079224001345" target="_blank" rel="noopener">Sleep Medicine Review</a><b>.</b> Et au cas où vous douteriez de l'impact de l'abstinence sur le sommeil, je vous invite à lire cet article de <a href="https://theconversation.com/better-sleep-more-energy-and-feeling-in-control-the-reported-benefits-of-dry-january-246627" target="_blank" rel="noopener">The Conversation</a> qui tire un bilan des opérations de type <b>Dry January.</b> m