Il ne vous aura pas échappé que parmi les sujets récents fréquemment abordés dans la presse grand public, mais aussi médicale, figurent en bonne place la pollution en général, les PFAS aussi connus sous le nom de polluants éternels et les aliments ultra-transformés.
Un éditorial à paraître dans PLOS Medicine revient fort à propos sur ce dernier aspect et nous invite à réfléchir sereinement sur les apports négatifs mais aussi positifs de ces aliments qui font désormais partie de notre quotidien.
Tout démarre avec un rappel de la classification NOVA qui range les aliments en 4 groupes selon le degré de transformation qu’ils subissent, puis cela se poursuit avec une réflexion sur les biais induits par l’utilisation de cette classification pour décider du caractère sain ou non de tel ou tel aliment.
Ainsi, un yaourt nature (groupe 1) passe automatiquement dans le groupe 4 pour peu qu’il y soit ajouté du sucre,des fruits (même frais) ou des céréales (même bio).
Même constatation pour le pain, soit basiquement de la farine, de l’eau, du sel et de la levure. Et l’édito de poser la question de la différence sur le plan sanitaire, entre le pain artisanal d’un boulanger (groupe 3) et le pain industriel d’un supermarché (groupe 4).
Cet édito est en quelque sorte une réponse à un article précédemment paru dans The BMJ mettant en évidence une association entre exposition aux aliments ultra-transformés et risques sanitaires.
Il aurait pu s’intituler Tous les aliments ultra-transformés sont-ils mauvais pour la santé ? et il a le mérite indiscutable de malmener le concept hélas fort répandu selon lequel tout ce qui est ultra-transformé est mauvais pour la santé et plaide pour une approche plus différenciée et humainement responsable.
Une excellente lecture de vacances.
