Au cœur de l’été 2023, la société européenne de gastroentérologie, hépatologie et nutrition pédiatrique (ESPGHAN) a publié ses recommandations mises à jour concernant le diagnostic, la prise en charge et la prévention de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), une des allergies alimentaires les plus courantes chez le nourrisson. Points forts:
Diagnostic
Première notion importante, le surdiagnostic de cette allergie, attesté par une prévalence estimée à ± 10% selon la perception des parents, mais < 1% lorsque le diagnostic est confirmé par un test de provocation orale avec contrôle placebo, réalisé en double aveugle.
Le diagnostic formel repose sur une phase d’élimination du lait de vache de l’alimentation de l’enfant pendant 2 à 4 semaines suivie de la réalisation du test de provocation orale.
Prise en charge
L’utilisation en premier choix d’une formule infantile fortement hydrolysée est recommandée pendant 6 mois ou jusqu’à l’âge de 12 mois. A la fin de la période d’élimination du lait de vache, un nouveau test de provocation orale devra vérifier l’acquisition de la tolérance.
Le suivi par un diététicien ou un nutritionniste est recommandé afin de s’assurer d’un apport adéquat en macro et en micronutriments (en particulier vitamine D et calcium). La croissance d’un enfant souffrant d’APLV est à surveiller de façon à éviter tout retard de croissance.
Prévention
Les données disponibles ne permettent pas d’associer prévention de l’APLV à l’ingestion de probiotiques, de prébiotiques, ou encore d’acides gras polyinsaturés à longue chaîne par la femme enceinte et/ou allaitante ou par l’enfant.
Aucune restriction alimentaire (autres que celles liées au fait d’être enceinte) n’est recommandée pour la mère, pendant la grossesse et l’allaitement.
L’allaitement maternel est recommandé pour ses multiples bénéfices, mais son rôle préventif n’est pas formellement documenté.
Pour tous les détails se référer à l’article en accès libre et gratuit dont le premier signataire est notre compatriote Yvan Vandenplas.