Une comparaison des deux approches a été faite chez l'adulte via une <b>méta-analyse sur données individuelles</b> de 2.100 personnes enrôlées dans 6 essais randomisés contrôlés ayant une appendicite aiguë confirmée par imagerie. A 1 an, <b>les deux tiers</b> des personnes traitées par antibiothérapie n'ont pas eu besoin de chirurgie et le taux de complications (critère principal) était numériquement en faveur de l'approche antibiothérapie 5,4% vs 8,3%, la différence n'était toutefois pas significative, les IC 95% de l'odds ratio incluant l'unité (0,20 – 1,20). <h3><i>Prudence en cas d'appendicolithe </i></h3> En cas de dépôts calcifiés au sein de l'appendice détectés lors de l'imagerie (n= 383), les <b>complications</b> ont été significativement plus fréquentes chez les 193 personnes randomisées vers l'antibiothérapie 15,0% vs 6,3% chez les 190 randomisées vers la chirurgie. Dans le bras antibiothérapie, la présence d'appendicolithe s'accompagne également d'un recours plus fréquent à l'<b>appendicectomie secondaire </b>48,7% vs 30,6% en absence d'appendicolithe. Les résultats ont été publiés dans <a href="https://www.thelancet.com/journals/langas/article/PIIS2468-1253(24)00349-2/abstract" target="_blank" rel="noopener">The Lancet Gastroenterology & Hepatology</a>. Pour rappel, en cas d'<a href="https://medipodcast.eu/fr/article-fr/appendicite-aigue-non-compliquee-antibiotherapie-iv-ou-exerese-chirurgicale/" target="_blank" rel="noopener">appendicite aiguë non compliquée chez l'enfant</a>, l'approche médicale (antibiothérapie IV) s'accompagne globalement de moins bons résultats que l'approche chirurgicale (exérèse).