Un travail australien ayant utilisé les données de suivi longitudinal de plus de 2.000 sujets, âgés initialement de 55 à 85 ans, offre de nouvelles perspectives sur les relations entre anxiété et démence. Globalement, les résultats indiquent que l'<b>anxiété chronique </b>(présente lors des deux examens réalisés à 5 ans d'intervalle) et l'<b>anxiété récente </b>(existante seulement lors du deuxième examen) sont associées par rapport à des sujets toujours <b>sans anxiété</b>, à un risque accru de démence de tout type dans le cadre du suivi (jusqu'à un maximum de 13 ans). En revanche, ce n'est pas le cas pour l'<b>anxiété résolue au fil du temps </b>(présente lors du premier examen, mais plus lors du second). Rappelons une nouvelle fois qu'association n'est pas synonyme de causalité, mais l'absence d'association lorsque l'anxiété se dissipe, fait de l'anxiété un <b>possible facteur de risque modifiable</b> de démence, et suggère donc qu'une gestion active rapide et efficace pourrait peut-être réduire le risque. A suivre pour confirmation, mais en attendant, rechercher et prendre en charge une anxiété n'est sans doute pas une mauvaise attitude. <a href="https://agsjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jgs.19078" target="_blank" rel="noopener">Article</a> et <a href="https://agsjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jgs.19168" target="_blank" rel="noopener">éditorial d'accompagnement</a> sont en accès libre et gratuit sur le site du <b>Journal of the American Geriatrics Society</b>