A priori il peut sembler normal et même logique de proposer une dilatation vasculaire aux sujets qui se plaignent de claudication intermittente, mais cela se traduit-il par des bénéfices tangibles ?La plupart des études menées sur le sujet ont principalement envisagé la question sur le plan de l'anatomie vasculaire et de l'hémodynamique, les aspects cliniques venant souvent au second plan. Une étude monocentrique américaine rétrospective apporte de précieux éléments sur les bénéfices rapportés par les patients.Les investigateurs ont comparé les données de fonction et de satisfaction de 225 patients référés entre 2016 et 2021, dont 89 revascularisés et 136 traités médicalement.En dépit d'améliorations supérieures de l'index bras-cheville chez les patients revascularisés, sur le long terme (suivi moyen de 5,2 ans) et après ajustement pour prendre en compte les différences initiales, les investigateurs ne retrouvent pas de différence de fonction entre les deux groupes et constatent une amélioration progressive de la satisfaction chez les patients non opérés.Nous avions déjà évoqué le réflexe oculo-dilatateur en cas d'insuffisance coronaire, il semble qu'il puisse aussi exister en cas d'artérite périphérique. En clair, même chez les patients symptomatiques, toute sténose n'est pas forcément bonne à dilater et la balance bénéfice-risque doit toujours être soigneusement pesée et expliquée.