La découverte à l'occasion des mammographies de dépistage d'une anomalie qui s'avère finalement être un "faux positif" a-t-elle une influence sur la poursuite du dépistage ? La réponse courte est oui et cela est très dommageable puisque les femmes concernées sont, a priori, à risque plus élevé. Le travail publié dans <b>Annals of Internal Medicine</b> a été mené sur plus de 3,5 millions de mammographies (dont près de 350.000 "faux positifs") effectuées chez un peu plus d'un million de femmes âgées de 40 à 73 ans entre 2005 et 2017. Il montre que ce qui s'avérera être un faux positif a <strong>un impact systématiquement négatif mais qui varie selon ce que la détection de l’anomalie a entraîné</strong>. Le taux moyen de continuation du suivi après une mammographie négative est de l'ordre de 77%, mais ce taux est diminué d'environ 2% lorsque l'anomalie conduit à un simple <b>examen d'imagerie complémentaire</b>, d'environ 16% lorsque cela se traduit par un <b>suivi rapproché</b> et d'environ 10% lorsqu'il y a eu <b>biopsie</b>. Plus de détails <a href="https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M24-0123" target="_blank" rel="noopener">dans l'abstract</a>, mais le message à retenir est que les femmes qui se retrouvent dans cette situation sont victimes d'un effet collatéral négatif et méritent une <b>attention soutenue</b>.