Une bonne écoute, un examen soigneux, un diagnostic précis et une prise en charge appropriée sont les ingrédients de base indispensables d'une pratique médicale correcte. Mais cela ne doit pas s'arrêter là. Un de mes maîtres disait:” <i>Pour qu'un médicament soit efficace il faut d'abord qu'il soit pris”</i>. Imparable, mais incomplet, il aurait dû ajouter <i>correctement</i>. Un <b>travail mené en Suisse</b> montre que c’est loin d'être toujours le cas pour les patients atteints de BPCO. Sur une population de 96 patients consécutifs hospitalisés utilisant 160 inhalateurs, les investigateurs ont constaté un <b>usage incorrect dans près de 70% des cas</b>, lié majoritairement à une technique d'inhalation non satisfaisante. Plus de détails dans l'article en accès libre dans <a href="http://doi.org/10.15326/jcopdf.2024.0505" target="_blank" rel="noopener">Chronic Obstructive Pulmonary Disease</a>. En substance, une majorité de patients n'utilise pas correctement leurs inhalateurs, il faut donc les <b>éduquer </b>à cette fin et s'assurer qu'ils sont <b>en mesure d'y parvenir</b>. Reste à déterminer qui doit s'en charger et comment rémunérer ce travail. On pourrait peut-être réfléchir à des sessions spécifiques à l'instar de ce qui existe pour <a href="https://medipodcast.eu/fr/thema-fr-2/le-diabete/">le diabète</a>.