Une équipe de chercheurs du Royaume Uni, d’Italie et de Hongrie rapporte dans la revue Science Translational Medicine qu’une application topique d’un gel hydratant contenant du zinc pourrait bien être le moyen de mettre un terme aux candidoses vulvo-vaginales récurrentes qui affectent chaque année quelque 138 millions de femmes.
Concrètement, ces chercheurs ont analysé des prélèvements vaginaux provenant de 17 femmes infectées et de 12 femmes non infectées. Ils ont établi que les femmes infectées avaient une expression élevée du gène PRA1, lequel encode une protéine dont la fonction est de capturer le zinc dans l’environnement et dont l’expression est régulée par la quantité de zinc (moins il y a de zinc, plus il y a de protéine captatrice). L’expression de ce gène était également corrélée à des quantités plus élevées de cytokines pro-inflammatoires.
Dans le cadre d’un petit essai pilote, les chercheurs ont demandé à 10 femmes de s’auto-administrer un gel hydratant contenant du zinc indiqué pour combattre la sécheresse vaginale. Cinq des six femmes atteintes de candidose vulvo-vaginale récurrente n’ont pas souffert de réinfection au cours des trois mois de traitement d’essai, suggérant que le gel de zinc a calmé les réponses immunitaires inflammatoires déclenchées par PRA1 et a empêché la réinfection.
L’article n’est pas accessible librement, mais le laboratoire commercialisant le gel a émis un communiqué de presse accessible à partir de cette page qui donne une bonne idée de la démarche intellectuelle des chercheurs et du chemin restant à parcourir.
A suivre avec attention et tous nos vœux pour que cela se concrétise courant 2024.