Lors du récent congrès de l’European Association for the Study of Diabetes, Hambourg 2-6 octobre et on-line, une équipe néerlandaise a présenté une petite étude comparant l’effet de l’exposition (8h – 17h) soit à la lumière naturelle du jour via des fenêtres soit à une lumière artificielle d’intensité constante délivrée par des LED, sur le niveau de glycémie et de façon plus générale sur le métabolisme de sujets ayant un diabète de type 2.
Au total 13 sujets ont été concernés et exposés selon la randomisation à l’une des deux sources lumineuses pendant 4,5 jours puis, après une période de wash out de 4 semaines, à l’autre source (permutation croisée).
Passons sur les très nombreux résultats que vous pourrez, si le cœur vous en dit, retrouver ici et concentrons-nous sur la conclusion des auteurs
“Nos résultats suggèrent que l’exposition à la lumière du jour naturelle a un impact positif sur le métabolisme et pourrait donc s’avérer utile pour le traitement et la prévention des désordres métaboliques”.
Peut-être, mais comme souvent le diable est dans les détails.
- Est-on certain que les 8% de différence (59% vs 51%) en matière de temps passé dans la zone de glycémie 80-142 mg/dl justifient pareille conclusion ?
- Ce travail a été mené aux dires des auteurs pendant les heures de bureau. Cependant l’âge moyen des participants était de 70 ± 6 ans, ce qui pose la question de l’âge de la retraite chez nos voisins néerlandais et de la généralisation des résultats à des sujets actifs plus jeunes.
- Ce travail méritait-il un communiqué de presse officiel de l’EASD ?
- Pourquoi une telle redondance dans le titre du résumé “lumière du jour naturelle à travers des fenêtres”?
- Un dernier détail (Fiat lux ?), ce travail a reçu le soutien de la fondation Velux (Velux Stiftung).
No comment ! Encore que rien ne vous empêche de vous exprimer…