Une étude de cohorte réalisée en Suède à partir des données de 4.129 hypocondriaques (critères ICD-10) et de 41.290 non-hypocondriaques appariés fait ressortir dans le cadre d’un suivi moyen de l’ordre de 8 ans un surcroît de mortalité chez les hypocondriaques.
Le taux brut de mortalité est de 8,5 décès par 1.000 personnes-année versus 5,5 chez les non-hypocondriaques. Chez les hypocondriaques, la probabilité moyenne (IC 95%) de mort naturelle est de 1,60 (1,38-1,85) et de mort non naturelle 2,43 (1,61-2,68) avec en tête de liste les suicides 4,14 (2,44-7,03).
Les investigateurs insistent sur le fait qu’il faut prendre les hypocondriaques au sérieux. Cette pathologie ne fait pas que leur empoisonner la vie au fil des jours, elle les prive potentiellement d’environ 5 ans d’espérance de vie.
Il faut donc réduire l’image de “malades imaginaires” (ces individus souffrent réellement), encourager le dépistage précoce et favoriser la mise en œuvre de soins intégrés (psychiatriques et somatiques) appropriés.
Tous les détails dans l’article du JAMA Psychiatry téléchargeable en accès libre et gratuit.