À l'échelle mondiale, la dépression est l'une des principales causes de morbidité. Les interventions de prévention axées sur les comportements individuels, bien que efficaces, ne réduisent l'incidence de la dépression que d'environ 20 %, signifiant donc que bien d'<b>autres facteurs de risque </b>ne sont pas pris en compte. Une équipe néerlandaise a compilé les données concernant les <b>déterminants sociaux et économiques</b> de la dépression dans les pays à haut revenu au travers de 135 études ayant évalué les taux de dépression, les symptômes de santé mentale et la prise d'antidépresseurs en lien avec des modifications de politiques. Ce travail publié dans <b>PLOS One</b> montre que les politiques visant à améliorer les <b>conditions de vie</b> (congé parental rémunéré, accès facilité à l'emploi, stabilité du logement, indexation du revenu…) vont de pair avec moins de dépression et de détresse psychologique. À l'inverse, tout ce qui renforce la <b>précarité financière</b> (coupes budgétaires dans les aides sociales, baisse ou restriction des allocations chômage, durcissement des conditions d'accès au crédit…) est associé à une dégradation de la santé mentale, en particulier chez les parents isolés et les ménages à faibles revenus. Est-il vraiment utile de préciser que la prescription d'antidépresseurs n'a hélas aucun impact sur ces facteurs ? Seule la volonté politique est susceptible de faire bouger les choses. Tous les détails et d'importantes pistes de réflexions dans l'<a href="https://plos.io/3Z6p90g" target="_blank" rel="noopener">article en open access</a>.