Il est communément supposé que taux de testostérone et intensité du désir sexuel sont intimement liés. Cependant… Cependant, ce n'est pas ce qu'ont constaté des expérimentateurs qui ont eu l'idée de recruter 41 volontaires adultes de sexe masculin eugonadiques afin d'examiner sur une période de 31 jours, la relation entre le <b>taux de testostérone</b> (mesuré journellement dans la salive) et le niveau de <b>désir sexuel </b>et l'existence de pensées/comportements/activités en relation avec la sexualité (auto-consignation quotidienne). Les résultats rapportés dans <b>Proceedings of the Royal Society B</b>, ne font état d'aucune association entre les niveaux de testostérone et le degré de désir sexuel au jour le jour. Un résultat qui indique que la relation entre testostérone et désir sexuel est régie par un seuil. Le désir apparaît pour un certain taux et les variations au-delà de ce taux n'ont guère d'influence sur l'intensité du désir. Le point intéressant de ce travail est la constatation de différences de réponse aux <b>fluctuations journalières des taux de testostérone</b> selon que les hommes étaient célibataires (n=27) ou avaient un partenaire régulier (n=14). En substance, il semble que les célibataires avaient tendance à s'impliquer plus dans des tentatives de séduction de possibles partenaires les jours où leur taux de testostérone était plus élevé. Ce qui, aux yeux des chercheurs, suggère que <b>les pics de testostérone seraient plus un moteur de la séduction qu'un marqueur du désir sexuel</b>. Tous les détails dans l'<a href="https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2024.1508">article en accès libre et gratuit</a>.