La prévalence du diabète de type 2 (DT2) est en hausse constante et une part importante de cette augmentation est à mettre sur le compte de formes précoces, atteignant des individus de plus en plus jeunes. Ce qui n’est malheureusement pas anecdotique car les DT2 précoces s’accompagnent d’un pronostic plus sombre que les DT2 se déclarant plus tardivement.
En témoignent des résultats basés sur le suivi à très long terme (jusqu’à 30 ans et médiane de 17,5 ans) de 4550 sujets âgés de 25 à 65 ans, atteints d’un DT2 nouvellement diagnostiqué et ayant participé à l’United Kingdom Prospective Diabetes Study (UKPDS). Les investigateurs ont comparé leur devenir selon que leur diabète s’était déclaré avant 40 ans ou à 40 ans et plus.
Ils rapportent dans The Lancet Diabetes & Endocrinology que par rapport à la population normale, les taux standardisés de mortalité sont nettement plus élevés en cas de DT2 précoce (3,72) qu’en cas de DT2 plus tardif (1,54).
D’autres données dans l’article en accès libre et gratuit.
Parmi les facteurs pouvant être mis en cause dans ces résultats figurent des taux d’HbA1c longtemps plus élevés, une insulinorésistance plus marquée, une perte plus prononcée de la fonction des cellules ß et une apparition précoce des complications microvasculaires.
Moralité:
Les sujets ayant un DT2 précoce constituent un groupe à risque particulier. Il convient donc de les surveiller de près, de les épauler et d’encourager leurs efforts. Et pour cela, temps, écoute, salive et empathie sont d’excellents outils.