En cette journée mondiale de l’ostéoporose, nous ne pouvions passer sous silence deux articles qui soulignent à quel point il serait possible d’améliorer la situation.
Alors qu’un traitement pharmacologique est recommandé, quelle que soit la densité minérale osseuse, après une fracture de fragilité de la hanche, du bassin ou des vertèbres, afin de prévenir une nouvelle fracture, une étude canadienne publiée dans JAMA Network Open montre que c’est loin d’être le cas.
Sur une population de près de 38.000 sujets de plus de 66 ans ayant fait une première fracture, seuls un tiers environ (31,3%) ont reçu un agent anti-ostéoporose au cours de l’année suivant leur sortie de l’hôpital.
Toujours en Amérique du Nord mais cette fois aux USA, une équipe de Boston confirme dans le Journal of Bone and Mineral Research que la prescription d’acide zolédronique n’est effective que chez 8 à 10% des sujets ayant fait une fracture de hanche.
Cela est d’autant plus dommage que dans le cadre d’une analyse rétrospective de type cas-témoin (âge moyen 81 ans), cette équipe montre que la prescription s’accompagne à 2 ans, d’une réduction de mortalité globale de près de 40% (HR 0,62 ; IC 95% 0,49-0,78 ; p<0,001) et d’une réduction de 60% de nouvelles fractures vertébrales (2% vs 5,4% ; p=0,001)
Ces données prennent toute leur signification lorsque l’on sait que la majorité de ces patients n’ont en fait reçu qu’une seule injection et que celle-ci avait été faite lors de l’hospitalisation.
