Les <strong>anticoagulants oraux directs</strong> (AOD) ont indiscutablement constitué un progrès majeur en raison de leur plus constante efficacité en grande part liée à leur maniabilité. Pour autant, sont-ils à préférer dans tous les cas où <strong>une anticoagulation</strong> est requise ? Une revue des essais randomisés contrôlés, menée par une équipe internationale et publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, montre que les AOD : <ul> <li>ne doivent pas être utilisés chez les femmes enceintes ou allaitant et en cas d'insuffisance rénale terminale.</li> <li>sont fortement contrindiqués chez les patients <ul> <li aria-level="1">porteurs de valves cardiaques mécaniques ou d'appareils d'assistance ventriculaire gauche,</li> <li aria-level="1">ayant un syndrome des antiphospholipides (maladie auto-immune qui soit-dit en passant fait partie <a href="https://medipodcast.eu/fr/thema-fr-2/les-maladies-rares/" target="_blank" rel="noopener">des maladies rares</a>)</li> <li aria-level="1">ayant une fibrillation auriculaire associée à une cardiopathie rhumatismale.</li> </ul> </li> <li>ne font pas mieux que les antivitamines K et peuvent même s'avérer moins sûrs <ul> <li aria-level="1">en cas de remplacement valvulaire aortique par voie percutanée,</li> <li aria-level="1">en cas d'accident vasculaire cérébral embolique d'origine incertaine.</li> </ul> </li> </ul> Tout cela est parfaitement résumé dans <a href="https://www.jacc.org/doi/10.1016/j.jacc.2023.10.038" target="_blank" rel="noopener">une figure récapitulative</a> facilement téléchargeable. L'article met également en évidence des scénarios cliniques pour lesquels les niveaux de preuves sont insuffisants pour statuer.