Dans Scientific Reports une équipe de Boston fait part de son expérimentation d’un test olfactif qui leur a permis de montrer une perte des performances liée à l’avancée en âge et d’identifier les sujets supposés plus à risque de développer une démence en raison de plaintes subjectives concernant la mémoire ou déjà de troubles cognitifs légers. Tous les détails ici.
Dans un communiqué de presse en rapport avec un article publié dans Alzheimer’s Research & Therapy, une équipe américaine affirme que des tests basés sur des jeux vidéo permettent, avec autant de fiabilité que les examens IRM ou les mesures de la protéine tau plasmatique, de repérer une maladie d’Alzheimer avant même que les premiers signes cliniques ne se manifestent.
Belles performances, mais prions pour que tout cela reste, à ce stade au moins, des outils pour la recherche et non pas des tests prédictifs grand public, car une fois la prédiction faite, que se passe-t-il ? Comme je l’ai déjà mentionné, savoir que l’on est plus à risque n’a pas de sens si l’on ne peut rien y changer. Or, en matière de maladie d’Alzheimer, actuellement, dire que nous sommes peu armés est un euphémisme (expression atténuée d’une notion dont l’expression directe aurait quelque chose de déplaisant, de choquant).
Cela n’a rien à voir avec mon statut de médecin, mais je me souviens d’un homme à qui, à 30 ans, une cartomancienne avait prédit une mort précoce (avant 45 ans) et pénible. Il a aujourd’hui plus de 50 ans et commence seulement à se remettre des 20 années d’enfer que cette prédiction lui a fait vivre.