L'<a href="https://doi.org/10.1016/j.ajog.2024.01.023" target="_blank" rel="noopener">American Journal of Obstetrics & Gynecology</a> rapporte dans son numéro de juin, les résultats d'un étude cas-témoin menée au Canada qui a concerné 107.832 femmes, dont 35.944 ayant reçu un <b>diagnostic d'endométriose</b> (groupe Endo +, diagnostic médical 29,5%, diagnostic chirurgical 60,5% et diagnostic médical avec confirmation chirurgicale 10,0%) et 71.888 femmes sans un tel diagnostic (groupe Endo –). Au cours de la période d'étude (2010-2020, il a été constaté 105,3 événements de santé mentale pour 1.000 personnes-année dans le groupe Endo + vs 66,5 dans le groupe Endo –. Un résultat qui aboutit pour le groupe Endo + à un risque ajusté (HR) de survenue d'un <b>problème de santé mentale</b> majoré d'environ un tiers, avec de très légères variations selon la nature du diagnostic (diagnostic médical 1,28, diagnostic chirurgical 1,33 et diagnostic médical avec confirmation chirurgicale 1,36). L’incidence cumulée d'altération grave de santé mentale (nécessitant un recours hospitalier) était de 7,0 % dans le groupe Endo + vs 4,6 % dans le groupe Endo – (HR 1,56). La majoration du risque était la plus élevée au cours de la première année suivant le diagnostic et diminuait par la suite, ce qui plaide en faveur d'une une <b>recherche proactive</b> d'altérations de la santé mentale pendant cette période précoce la plus à risque. Une recherche qui serait grandement facilitée si l’on disposait, pour l'endométriose, d’un <a href="https://medipodcast.eu/fr/article-fr/mars-mois-dinformation-sur-lendometriose/" target="_blank" rel="noopener">outil de dépistage validé</a>.