Un travail basé sur les données de <b>53 études </b>menées dans <b>23 pays</b> a permis d'identifier 40 facteurs ayant une influence sur la décision de prescrire des antibiotiques. Les plus fréquents étaient <ul> <li>les <b>contraintes de temps</b> (il est plus facile de prescrire un antibiotique que d'éduquer les patients en passant du temps à expliquer pourquoi l'on n'en prescrit pas !),</li> <li>la <b>demande plus ou moins directe et explicite</b> des patients ou de ceux qui en prennent soin (très prévalent dans les études pédiatriques),</li> <li>l'<b>incertitude</b> sur le plan diagnostique (peur de passer à côté d'une infection) et/ou évolutif (prise en compte de l'état général du patient),</li> <li>l'<b>expérience clinique </b>(facteur recouvrant aussi bien les connaissances du médecin que les habitudes de prescription),</li> <li>l'usage recommandé par les <b>directives </b>et le recours à des <b>tests diagnostiques </b>qui, en pratique, servent plus souvent à justifier une non-prescription qu'à décider de prescrire.</li> </ul> De façon générale, les éventuels dommages pour le patient et le médecin résultant d'une sous-prescription sont considérés comme supérieurs aux dommages potentiels de l'<b>antibiorésistance</b> pour la population en cas de surprescription. Pour dresser votre profil de prescription, rien de tel que la lecture de <a href="https://bpspubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/bcp.70011" target="_blank" rel="noopener">l'article</a> en accès libre du <b>British Journal of Clinical Pharmacology</b>. Vous y trouverez encore bien d'autres éléments qui, consciemment ou non, guident l'attitude vis-à-vis de l'antibiothérapie. Et cela vous amènera peut-être à des <b>modifications de comportement</b>.