Pas dans l'immédiat, mais un jour peut-être… Une possible association a été évoquée entre maladie de Parkinson et risque réduit de DMLA néovasculaire (dite aussi exsudative ou humide) et une équipe française a exploré les mécanismes pouvant expliquer le phénomène et confronté ses découvertes à la réalité. Dans un premier temps, les chercheurs ont établi sur modèles cellulaires et animaux, que la L-DOPA, agent dopaminergique utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson, activait un récepteur cérébral spécifique appelé DRD2 et que cette activation bloquait la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil (processus clé dans le développement de la DMLA néovasculaire). Ils ont alors analysé les données de santé de plus de 200,000 patients atteints de DMLA néovasculaire en France et constaté que les patients qui prenaient de la L-Dopa ou d’autres médicaments inhibant le récepteur DRD2 pour leur maladie de Parkinson développaient la DMLA néovasculaire plus tard dans leur vie (83 ans au lieu de 79 ans) et que celle-ci nécessitait moins d’injections intravitréennes. Comme mentionné sobrement dans le communiqué de presse conjoint des différentes institutions des chercheurs, ces<i> résultats suggèrent que les médicaments dopaminergiques, au-delà de leur rôle dans la maladie de Parkinson, pourraient avoir un effet bénéfique dans la prévention et le traitement de la DMLA néovasculaire. </i> Les résultats publiés dans <a href="https://www.jci.org/articles/view/174199" target="_blank" rel="noopener">The Journal of Clinical Investigation</a> constituent une piste sérieuse pour retarder l'apparition et l'évolution de la DMLA néovasculaire et réduire le fardeau des traitements actuels. A suivre…