<p style="font-weight: 400;">Ce dimanche 29 octobre est la <a href="https://www.world-stroke.org/world-stroke-day-campaign" target="_blank" rel="noopener">journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux</a>. Une occasion pour Medipodcast de revenir sur un travail relativement peu mis en avant mais d'autant plus intéressant qu'il pourrait déboucher sur une approche de <strong>prévention secondaire plus personnalisée</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;">La FA est un facteur de risque clairement identifié d'accident vasculaire cérébral et d'accident ischémique transitoire (AVC/AIT). Dans la mesure où une FA peut rester longtemps méconnue, sa recherche est de mise après un premier accident, l'idée étant que l'on pourrait alors <strong>diminuer le risque de récidive</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;"><em>Logique, mais…</em></p> <p style="font-weight: 400;">Une FA méconnue au moment de l'accident est effectivement détectée chez environ un quart des patients, mais il est progressivement apparu que le risque cérébral de ces FA découvertes a posteriori était différent de celui associé aux FA déjà connues, laissant supposer qu'il pouvait s'agir d'une <strong>entité clinique distincte</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;">Une équipe d'Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis) a ainsi publié en début d'année dernière des données indiquant que ces <a href="https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/STROKEAHA.121.034777" target="_blank" rel="noopener">FA découvertes a posteriori</a> exposaient à un <strong>risque embolique moindre</strong> que celui associé aux FA déjà connues et qu’il variait en fonction de l'existence de comorbidités cardiovasculaires, de l'emprise de la FA et de son retentissement sur le plan cardiaque et du système nerveux autonome.</p> <p style="font-weight: 400;"><em>Que faire de cette hypothèse ?</em></p> <p style="font-weight: 400;">Selon cette équipe, ces résultats soulignent la nécessité de mise en place d'<strong>essais contrôlés randomisés </strong>de grande envergure évaluant l'intérêt de la <strong>surveillance cardiaque prolongée </strong>post AVC/AIT et ayant la puissance statistique suffisante pour statuer sur le risque de récidive.</p> <p style="font-weight: 400;">Poursuivant cette hypothèse, <a href="https://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(23)00326-5/fulltext" target="_blank" rel="noopener">il est avancé</a> que les patients ayant fait un AVC/AIT peuvent être classés en trois catégories (pas de FA, FA connue avant l'accident et FA détectée a posteriori) et que l'usage de cette classification pourrait harmoniser les recherches futures, aider à mieux cerner le rôle de la surveillance cardiaque prolongée pour la prévention secondaire des AVC/AIT et déboucher sur une <strong>approche personnalisée de la prescription d'un traitement anticoagulant</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;">Luciano Sposato, premier auteur des deux publications mentionnées a abordé ces différents points lors du <a href="https://cslide.ctimeetingtech.com/wsc23/attendee/confcal/session/calendar" target="_blank" rel="noopener">15ème World Stroke Congress 2023</a> (Toronto 10-12 octobre et online).</p>