Chez les sujets atteints de fibrillation auriculaire, la principale crainte est la formation de caillots susceptibles d'être éjectés dans la circulation et d'engendrer AVC ou infarctus. Ce n'est cependant pas le seul risque souligne une <b>étude observationnelle de population</b> menée au Danemark. Ce travail montre que <b>sur la totalité de l'existence,</b> le risque le plus important est celui d'insuffisance cardiaque. La comparaison de deux périodes successives (2000 – 2010 et 2011 – 2022) fait ressortir <ul> <li>d'une part, que le <b>risque d'insuffisance cardiaque </b>est pratiquement deux fois plus important que celui d'AVC et trois fois plus important que celui d'infarctus.</li> <li>d'autre part, que le risque global d'insuffisance cardiaque ne se modifie quasiment pas sur les deux périodes successives 42,9% -> 42,1% (– 0,8%) alors qu'il existe une diminution plus marquée pour les AVC 22,4% -> 19,9% (− 2,5%) et les infarctus 13,7% -> 9,8% (−3,9%).</li> </ul> Ces résultats s'inscrivant dans le cadre d'une augmentation globale du risque de fibrillation auriculaire au fil du temps 24,2% -> 30,9% (+6,7%), la recommandation de mise en place de <b>stratégies de prévention prenant en compte le risque d'insuffisance cardiaque</b> semble pleinement justifiée. Tous les détails dans l'<a href="https://www.bmj.com/content/385/bmj-2023-077209" target="_blank" rel="noopener">article téléchargeable</a> en accès libre et gratuit