L'augmentation du risque cardiovasculaire chez les personnes ayant un DT2 justifie pleinement le contrôle renforcé de la glycémie et des classiques facteurs de <b>risque cardiovasculaire</b>. Est-ce le mieux que l'on puisse faire ? Peut-être pas si l'on se réfère aux données d'un travail mené sur une cohorte de plus de 16.000 personnes incluses dans l'<b>UK Biobank </b>entre 2006 et 2010, atteintes de DT2 et initialement indemnes de pathologie cardiovasculaire. Les investigateurs ont recherché l'impact d'<b>anomalies de la fonction respiratoire en spirométrie </b>sur la survenue d'une pathologie cardiovasculaire (critère composite regroupant insuffisance cardiaque, AVC, infarctus et décès cardiovasculaire) et sur la mortalité toutes causes. Ils rapportent dans <b>Diabetes Care</b> que les personnes avec anomalies spirométriques (23,4% de l'ensemble de la cohorte) ont, dans le cadre d'un suivi médian de près de 14 ans et par rapport aux personnes sans anomalie spirométrique, un risque significativement plus élevé de survenue du <b>critère composite cardiovasculaire </b>et de <b>décès toutes causes</b>. Les sujets les plus à risque pour ces deux critères semblent être ceux dont le rapport <b>VEMS/CVF</b> reste supérieur à la limite inférieure de la normale, mais dont le <b>VEMS </b>est plus bas que la normale (respectivement + 53% et + 52%). Des <a href="https://doi.org/10.2337/dc24-2188" target="_blank" rel="noopener">résultats</a> qui doivent inciter à surveiller la fonction pulmonaire des personnes atteintes de DT2 afin d'identifier celles dont le risque est majoré.