Nous vous accordons bien volontiers que ce titre est un peu provocateur. Mais ce que vous allez lire maintenant l'est encore plus. Figurez-vous qu'une équipe de Baltimore s'est mis en tête de comparer les <b>niveaux tensionnels de 133 adultes selon la position du bras </b>au moment de la mesure. Chacun des participants a bénéficié de trois mesures successives avec le bras dans 3 positions différentes, à savoir: bras appuyé sur une table ou un bureau (position recommandée par les directives), bras semi-fléchi appuyé sur le genou du participant ou bras non soutenu. Les résultats, rapportés dans <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/article-abstract/2824754" target="_blank" rel="noopener"><b>JAMA Internal Medicine</b></a><b>, </b>montrent que les valeurs tensionnelles sont plus élevées lorsque le bras n'est pas dans la position recommandée par les directives, respectivement + 3,9 mm Hg pour la systolique et + 4 mm Hg pour la diastolique avec la position bras sur le genou et + 6,5 mm Hg et + 4,4 mm Hg avec la position bras non soutenu. A noter que <b>les plus grandes différences</b> concernant la systolique sont notées pour la mesure sans soutien chez les sujets ayant une systolique ≥ 130 mm Hg (+ 8,5 mm Hg), ce qui tend à se poser la question sur la véracité du diagnostic d'hypertension. De fait, selon les investigateurs, les degrés de variation par rapport au standard de mesure sont susceptibles de provoquer des <b>diagnostics erronés</b> d'hypertension et en conséquence des <b>traitements injustifiés</b>. Mieux vaut donc s'en tenir aux règles de l'art sujet en position assise, brassard à hauteur du cœur, bras sur une surface dure et plane de hauteur d'une table ou d'un bureau, effectuer trois mesures successives et faire la moyenne.