L'embolisation de l'artère prostatique n'est certainement pas la procédure de traitement la plus courante de l'hypertrophie bénigne de la prostate, mais tant de techniques différentes ayant déjà été proposées, il n'y a pas de raisons de passer sous silence cette approche. En substance il s'agit de la délivrance via un microcathéter amené dans l'artère prostatique d'une quantité suffisante de microsphères qui, en s'amassant, vont occlure complètement la lumière artérielle. L'article publié dans <b>Cardiovascular and Interventional Radiology</b> fait état des <b>résultats à 2 ans</b> d'une étude prospective multicentrique internationale concernant 478 sujets ayant une <b>hypertrophie bénigne de la prostate symptomatique</b>. Les résultats évalués via des outils validés indiquent pour les <b>405 patients avec manifestations urinaires basses</b>, une amélioration rapide et durable (jusqu'à 24 mois) de l'International Prostate Symptom Score (IPSS) et de la qualité de vie et sans changement du score du Sexual Health Inventory for Men qui évalue la fonction érectile (SHIM). Quant aux <b>73 patients avec rétention aiguë d'urine</b>, il est fait état dans 2/3 des cas d'un retrait possible de la sonde urinaire au cours des 3 mois post-embolisation et persistant à 24 mois. <b>D'autres détails</b>, notamment concernant les échecs, les réinterventions, les effets secondaires (nature et gravité), la persistance de traitements symptomatiques et les conflits d'intérêt des auteurs dans <a href="https://doi.org/10.1007/s00270-024-03802-0" target="_blank" rel="noopener">l'article en accès libre et gratuit</a>.