La détection d'une hypothyroïdie subclinique, définie par un niveau de TSH supérieur à la norme, mais avec un niveau normal de T4 (thyroxine libre), devient plus fréquente avec l’âge. Faut-il pour autant s'en inquiéter ? Une analyse menée en Europe apporte un élément qu'il faut certainement prendre en considération. Les investigateurs ont utilisé <b>deux cohortes</b> de sujets de 65 ans et plus ayant une TSH trop élevée (limite supérieure à la normale fixée dans ce cas à 4,6 mUI/l). La première cohorte comprenait 2.335 sujets (TSH médiane, 5,4) et les tests répétés chez ces sujets après un suivi médian d'un an indiquent une <b>normalisation spontanée de la TSH dans 61%</b> des cas. La deuxième cohorte comprenait 361 sujets avec des taux de TSH trop élevés enregistrés à 2 reprises (intervalle de 1 an environ entre les deux examens, médiane 5,75).) La répétition des tests un an plus tard indique une <b>normalisation spontanée dans environ 40% des cas</b>. Cette normalisation est d'autant plus probable lorsque le sujet est plus jeune, qu'il s'agit d'une femme, qu'il n'y a pas d'anticorps antithyroperoxydase et que la TSH de base est peu élevée. A titre d'exemple, le taux de normalisation était d'environ 75% pour les deux sexes pour une TSH initiale de 5, mais il n’était que de 20% chez les femmes et de 7% chez les hommes pour une TSH initiale de 10. Tous les détails dans <a href="https://academic.oup.com/jcem/article/109/3/e1167/7325863" target="_blank" rel="noopener">l'article téléchargeable</a> en accès libre et gratuit. Moralité, il est souvent crucial d'attendre.