L'infarctus sans surélévation de ST est le sous-type de syndrome coronarien le plus fréquent chez les personnes âgées (>75 ans). Cet âge étant le plus souvent un critère d'exclusion des essais, la meilleure approche restait mal définie. L'essai randomisé contrôlé <b>SENIOR-RITA</b> dont les résultats ont été révélés lors du congrès annuel de l'European Society of Cardiology (Londres 30 août – 2 septembre) et mis en ligne conjointement par <a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2407791" target="_blank" rel="noopener">The New England Journal of Medicine</a> a comparé les mérites d'une <b>approche conservatrice</b> (meilleur traitement médical seul) et d'une <b>approche invasive</b> (coronarographie [avec revascularisation si indiquée] et meilleur traitement médical chez 1.518 sujets ≥ 75ans (moyenne 82 ans, 45% de femmes et 32% de fragiles). Environ 50 % des sujets du bras invasif ont été revascularisés et environ 25% des sujets du bras ont été coronarographiés, ce qui a débouché sur une revascularisation dans un peu plus d'un cas sur deux. Dans le cadre d'un suivi médian de 4,1 ans, il n'y a <b>pas de différence significative</b> de survenue du critère principal composite (décès cardiovasculaire ou infarctus non mortel) entre les deux approches (incidence d'environ 26 % dans les deux cas).