La corticothérapie est un facteur de risque classique d'ostéoporose, mais cela s'applique-t-il aussi dans le cas des infiltrations ? Une analyse rétrospective des données de près de 7.200 Américains ayant bénéficié d'infiltrations montre que sur une durée approximative de suivi de 5 ans, 4,8% de ces sujets ont fait une fracture dont environ 40% ont été considérées comme ostéoporotiques. Les résultats publiés dans <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2819336">JAMA Network Open</a> ne font état d'aucune association entre la dose cumulée de corticoïdes injectés (calculée en triamcinolone équivalents) et le risque de fracture ultérieure, y compris chez les patients ayant un diagnostic préexistant d'ostéoporose. Sur cette base, les investigateurs concluent qu'il n'y a pas lieu de refuser ou retarder le traitement des douleurs musculo-squelettiques par infiltrations de corticoïdes sous prétexte d'un risque de fracture.