Lors de la réunion annuelle de l'American College of Cardiology (Atlanta, 6-8 avril 2024) ont été présentés les résultats d'<b>EMPACT-MI</b>, essai randomisé contrôlé versus placebo et mené en double aveugle, chargé d'étudier l'aptitude de l'empagliflozine à diminuer le risque de décès et d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez des sujets avec infarctus du myocarde récent. <h2>Venons-en à <b>l'essentiel</b>.</h2> Le critère principal de jugement était la survenue d'une première hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou d'un décès toutes causes confondues. L'essai ne satisfait pas ce critère composite, il s'agit donc d'<a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2314051" target="_blank" rel="noopener">un <b>essai négatif</b></a>. Rien de bien étonnant d'ailleurs puisque lors de l'AHA 2023, la <a href="https://evidence.nejm.org/doi/full/10.1056/EVIDoa2300286" target="_blank" rel="noopener">dapagliflozine</a> n'avait déjà pas montré de bénéfices sur le composite mortalité cardiovasculaire/hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Quel crédit faut-il dès lors accorder au fait qu'il y a <b>"significativement" moins</b> de première hospitalisation pour insuffisance cardiaque avec l'empagliflozine ? De mémoire, la significativité pour autre chose que le critère principal n'a pas de valeur formelle et ne peut être qu'une incitation à <b>vérifier l'hypothèse</b> que le résultat suggère. Prudence donc à propos de tout ce que vous pourrez lire ou entendre sur le sujet.