En l’espace de moins de 3 semaines mon attention a été attirée par des travaux en rapport avec l’alimentation et l’obésité menés chez des souris. Il faut dire que les titres des articles de presse rendant compte de ces travaux avaient (si j’ose dire) de quoi faire saliver.
Jugez-en par vous-même :
- Scientists Develop Drug That Prevents Weight Gain in Junk-Food-Eating Mice
- New Drug Reverses Obesity and Lowers Cholesterol in Mice Despite High Fat Diet
- Breakthrough Drug Trial in Mice Reverses Obesity Without Affecting Appetite
Dans le premier cas une petite molécule (connue à ce stade sous son acronyme chimique CPACC) avait réussi à prévenir la prise de poids chez des souris âgées de 14 semaines nourries en continu (jusqu’à 1 an) avec l’équivalent de ce qui est considéré comme de la malbouffe chez l’être humain.
Tous les détails ici.
Dans le deuxième cas, le composé testé (KDS2010) avait engendré une augmentation du métabolisme du tissu adipeux, une diminution du stockage des graisses et une perte de poids malgré une absence d’impact sur la quantité de nourriture (régime riche en graisses) que les souris consommaient.
Tous les détails ici.
Enfin dans le troisième cas, l’administration de la substance testée (axitirome), via un véhicule l’amenant directement au niveau du foie, a fait régresser l’obésité alors même que les souris continuaient à avoir la même appétence pour le régime alimentaire hautement calorique auquel elles continuaient d’être soumises.
Tous les détails ici.
Belles performances scientifiques, mais ce qui m’inquiète au plus haut point est la suite très probable de l’histoire, chacun sachant que manger à volonté sans grossir constitue le rêve d’une bonne partie de l’humanité.
Concrètement, si tout cela se trouve un jour confirmé chez l’homme, j’ai peur que, de façon plus ou moins adroitement déguisée, le message véhiculé sera que l’on peut manger tout ce que l’on veut (ce qui, en général est plutôt éloigné du concept d’une alimentation saine) sans problème de santé particulier et sans faire exploser la balance.
Est-ce bien raisonnable ? N’hésitez pas à nous faire part de vos opinions ci-dessous, sur cette importante question.