Pas d’alcool certes, mais si même l’eau pose problème…
Une équipe new-yorkaise rapporte dans Proceedings of the National Academy of Sciences avoir trouvé en moyenne près d’un quart de million de minuscules particules de plastique dans un litre d’eau vendue en bouteille, ce qui est environ près de 800 fois plus que le chiffre qui était avancé jusqu’alors (± 325/litre).
La grande majorité de ces particules (90%) peut être qualifiée de nanoplastiques, leur taille étant inférieure au micromètre (soit septante fois moins que le diamètre d’un cheveu humain) et c’est justement leur très petite taille qui les rend les plus problématiques sur le plan de la santé humaine car cela leur permet de s’infiltrer partout.
A ce stade, les investigateurs ont identifié 7 types de nanoplastiques dont des particules de PET (polyéthylène téréphtalate, constituant principal de la plupart des bouteilles d’eau en plastique) et des particules de polyamide (type de plastique présent dans les filtres à eau), ce qui laisse supposer qu’une bonne partie des particules retrouvées dans l’eau provient des procédés de filtration et d’un relargage par la bouteille. Va dans le sens de cette vision, le fait qu’il y a aussi des nanoplastiques dans l’eau du robinet, mais en moins grande quantité.
En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé statuait qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves solides reliant les microplastiques présents dans l’eau à la santé humaine, mais soulignait le besoin urgent de recherches plus approfondies.
Il est plus que temps de s’y mettre !