Divers travaux ont montré que les régimes imitant les effets du jeûne (à base d’aliments rassasiants, mais hypocaloriques) avaient des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes et une étude “preuve de concept” a indiqué un effet favorable en cas de néphropathie diabétique.
Appliqué temporairement (5 jours consécutifs par mois pendant 3 mois) un régime de type “pseudo-jeûne” a permis de faire régresser les lésions rénales provoquées chez des rats par un puissant agent néphrotoxique. S’appuyant sur ces résultats favorables, une étude pilote a été menée sur 13 sujets atteints d’une insuffisance rénale de stade 3 (débit de filtration glomérulaire de 30 à 59 ml/min/1,73 m²).
Les résultats indiquent que cette alternance “pseudo jeûne”/reprise de l’alimentation habituelle est applicable à l’homme est bien tolérée, qu’elle permet le maintien de la masse maigre et musculaire (un point très important car les sujets atteints d’insuffisance rénale chronique sont à risque de malnutrition) et qu’elle s’assortit d’effets bénéfiques (stabilisation et, dans certains cas, induction d’une amélioration modérée de la fonction rénale pendant au moins 1 an).
Tous les détails dans l’article de Science Translational Medicine.
Les chercheurs plaident en faveur d’études cliniques randomisées à grande échelle afin de voir si les effets régénérateurs constatés chez les rats s’observent également chez l’homme.
A suivre…