Tout le monde le sait, le diabète se caractérise par une quantité trop élevée de sucre dans le sang (hyperglycémie) et le diagnostic est porté lorsque le taux de glycémie mesuré à jeun atteint ou dépasse 1,26 g/l.
Il existe 2 types bien distincts de diabète qui correspondent à des dysfonctionnements différents de notre organisme :
Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est en relation avec une fabrication insuffisante d’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas dont le rôle est de maintenir constamment la glycémie aux alentours de 1g/l alors que les besoins des cellules sont fluctuants (la quantité de sucre à fournir aux cellules musculaires est fort différente à l’effort et au repos).
Pour ce faire l’insuline transforme le sucre en excès en corps gras et le stocke temporairement dans le foie et dans les cellules graisseuses qui entourent nos organes.
Cette forme de diabète se détecte le plus souvent tôt dans la vie (enfants, adolescents et adultes jeunes) et son traitement repose sur l’administration chronique au long cours d’insuline.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 s’installe à l’inverse de façon insidieuse et progressive et jusqu’il y a peu, il n’était souvent diagnostiqué que chez les sujets d’âge mûr (ce qui le faisait appeler diabète de la maturité). Dans cette forme de diabète l’insuline est fabriquée en quantité suffisante voire excessive mais les cellules de notre organisme ne parviennent pas à l’utiliser correctement. La régulation de la glycémie ne se fait plus normalement et il y a accumulation de graisse liée à l’excès de sucre transformé en corps gras stockés à la fois dans le foie (stéatose encore appelée maladie du foie gras) et surtout autour des organes situés dans l’abdomen (graisse viscérale abdominale). Ce type de diabète s’observe surtout chez les sujets en surpoids ou obèses ce qui explique sa dénomination ancienne de diabète gras.
Ces 25 dernières années ont été marquées par de très nombreux progrès en matière de prévention de diagnostic et de traitement du diabète de type 2 qui ont abouti en fin d’année 2022 à l’élaboration d’un consensus par les deux plus grandes sociétés savantes qui se préoccupent du diabète de type 2 en Europe et aux Etats-Unis.
Ce consensus souligne qu’il faut cesser d’envisager le diabète de type 2 comme un anomalie isolée de la régulation de la glycémie et qu’il faut mettre en place une approche beaucoup plus large prenant en compte les autres anomalies souvent associées que sont les troubles du cholestérol, de la pression artérielle, du poids, de la répartition de la graisse corporelle, du risque cardiovasculaire si l’on veut éviter de façon optimale les complications qui font toute la gravité du diabète de type 2.
Ce consensus plaide en faveur d’une prise en charge à la fois globale et personnalisée et insiste beaucoup sur les nouveaux médicaments qui ne se contentent plus d’agir sur le taux de sucre mais permettent aussi de protéger le cœur et les reins et facilitent la perte de poids.
Si vous êtes concernés, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.