Ce que nous mangeons ne nourrit pas que nous mais également les milliards de bactéries de notre système digestif (microbiote intestinal) et il se trouve que selon notre type de régime alimentaire, ces bactéries produisent des quantités plus ou moins importantes de <b>métabolites qui modulent directement l'expression et l'activité de nos gènes. </b>Ce qui influence notre santé. Des travaux dirigés par des chercheurs de l'Université de Stanford ont permis de clarifier le rôle joué par deux <b>acides gras à courte chaîne</b> (propionate et butyrate) produits à partir des fibres alimentaires. En s'attachant aux histones (principales protéines constitutives des chromosomes) ces acides gras agissent comme des interrupteurs moléculaires, modulant ainsi l’expression génique. Une des constatations importantes de ces travaux est que l’attachement aux histones a un impact différent selon qu’il se produit dans des <b>cellules saines ou cancéreuses</b>. Ainsi, dans les cellules normales du côlon, cela contribue à maintenir des profils d’expression génétique sains, alors que dans les cellules cancéreuses colorectales, cela favorise des profils d’activation génétique anormaux qui permettent aux cellules cancéreuses de se développer. In fine tout cela pourrait expliquer pourquoi et comment un régime riche en fibres alimentaires est associé à un <b>risque réduit de cancer colorectal.</b> Belle performance dont vous pouvez apprécier toute la finesse et l'importance dans l'article publié dans <a href="https://www.nature.com/articles/s42255-024-01191-9" target="_blank" rel="noopener">Nature Metabolism</a>.