L'insomnie qui concerne jusqu'à 50% des personnes hémodialysées à long cours, est <b>très mal supportée</b> par les patients, s'accompagnant de fatigue exacerbée, de dépression, de sensations douloureuses et d'une mauvaise qualité de vie. Thérapie cognitivo-comportementale spécifique et trazodone qui, en pareil cas, donnent en général d'assez bons résultats, ont été testées sur <b>126 sujets hémodialysés souffrant d'insomnie chronique</b> et randomisés vers l'une des deux approches (respectivement 43 et 42) ou un placebo (41). L'administration se faisait en double aveugle pendant 6 semaines avec évaluation à 7 puis à 25 semaines via le questionnaire Insomnia Severity Index (ISI) <a href="https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M23-1794" target="_blank" rel="noopener">Les résultats</a> montrent que la variation des scores ISI était la même pour tous les patients, quelle que soit l'intervention utilisée, mais qu'il y avait <b>plus d'événements indésirables sévères </b>(surtout cardiovasculaires) chez les sujets du bras trazodone. L'<a href="https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/m23-3448" target="_blank" rel="noopener">éditorial d'accompagnement</a> se penche sur l'impact des différentes causes de l'insomnie sur l'efficacité du traitement. Dans le cas particulier, compte tenu des preuves solides de l'efficacité de l'approche cognitivo-comportementale spécifique dans le traitement de l'insomnie primaire il est avancé que les classiques <b>facteurs psychophysiologiques de l'insomnie</b> dans la population générale pourraient être moins pertinents chez les patients hémodialysés. Quoi qu'il en soit, investigateurs et éditorialiste plaident pour davantage d'essais menés sur des <b>populations spécifiques</b> et pour une recherche de nouveaux candidats thérapeutiques.