La prescription conjointe d'un AINS par voie orale et en application locale est monnaie courante en cas d'épisode de lumbago aigu banal, mais est-elle justifiée ? Une <a href="https://www.annemergmed.com/article/S0196-0644(24)00075-1/abstract" target="_blank" rel="noopener">étude</a> menée en double aveugle chez <b>près de 200 personnes</b> vues par un service d'urgence de New York indique que l'adjonction d'un AINS topique ne semble pas s'accompagner d'un surcroît de bénéfice clinique. <b>Selon la randomisation</b> les patients ont reçu de quoi se traiter pendant 2 deux jours par: <ul> <li>ibuprofen (400 mg toutes les 6 heures si nécessaire) et placebo en application topique</li> <li>diclofenac gel 1% en application topique et placebo oral (même recommandation)</li> <li>combinaison des deux substances actives.</li> </ul> A J2 il a été constaté une <b>amélioration dans tous les groupes de traitement</b> et il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre l'association des deux substances actives et l'ibuprofen actif seul. Par ailleurs la différence constatée entre ibuprofen oral et diclofenac topique n'atteignait pas le seuil de pertinence clinique. L'absence de groupe recevant uniquement les deux placebo ne permet pas de mesurer l'ampleur de l'effet placebo et de l'amélioration spontanée, mais il n'empêche que l'addition d'un AINS topique s'avère d'un intérêt plus que limité.