La maladie de Dupuytren se caractérise par la formation de nodules résultant de la rétraction progressive du tissu fibreux (fascia) situé dans la paume de la main, ce qui entraîne une flexion des doigts pouvant aboutir à une main en griffe. Les deux formes de traitement les plus utilisées sont l'<b>injection in situ de collagénase </b>(enzyme qui altère le cordon fibreux et peut permettre son étirement) et la <b>fasciectomie chirurgicale </b>limitée (visant à retirer les zones affectées). Une équipe britannique rapporte dans <b>The New England Journal of Medicine</b>, les résultats d'une étude multicentrique randomisée contrôlée comparant les deux approches sur une population de 672 patients ayant une forme modérée de maladie de Dupuytren. Le critère principal de jugement était l'amélioration à 1 an du score d'un questionnaire auto-administré permettant d'évaluer le <b>degré de satisfaction en relation avec la main</b> (douleur, fonction, impact sur les activités…). Sur ce critère, l'injection de collagénase ne parvient pas à démontrer sa non-infériorité par rapport à la fasciectomie limitée et à 2 ans l'avantage reste à l'approche chirurgicale. A noter encore que la réapparition d'une rétraction nécessitant une réintervention est plus élevée dans le bras collagénase. <a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2312631" target="_blank" rel="noopener">D'autres données ici</a>. En clair, la fasciectomie chirurgicale limitée donne de <b>meilleurs résultats fonctionnels et moins de récidives</b>. Cela ne veut cependant pas dire que l'approche enzymatique est à déconseiller, elle peut se défendre dans le cadre d'une stratégie visant à <b>retarder le recours à la chirurgie</b>. A suivre…