La recherche d’une spondyloarthrite axiale (axSpA) est-elle justifiée chez les personnes présentant des manifestations extra-articulaires évocatrices (psoriasis, uvéite ou maladie inflammatoire du côlon) et rapportant des lombalgies chroniques sans diagnostic précis ?
Absolument si l’on se réfère à l’analyse des résultats de l’étude canadienne SASPIC (Screening in Axial Spondyloarthritis in Psoriasis, Iritis, Colitis) acceptée pour publication dans Arthritis & Rheumatology.
Cette étude a concerné deux cohortes de patients consécutifs avec douleurs lombaires chroniques et suivis en dermatologie, ophtalmologie et gastro-entérologie pour les pathologies précitées. Tous les patients étaient référés à un rhumatologue et bénéficiaient d’une IRM des articulations sacro-iliaques effectuée à la demande du rhumatologue (cohorte SASPIC-1, n=212) ou systématique (cohorte SASPIC-2, n=151).
La prévalence la plus élevée d’axSpA est constatée chez les sujets avec uvéite (environ 60% dans les 2 cohortes), elle est moindre et sensiblement équivalente pour les 2 autres pathologies (environ 47% en cas d’IRM à la demande et environ 23% en cas d’IRM systématique). A noter que dans les deux cohortes, la prévalence est nettement plus élevée chez les sujets HLA-B27 positifs.
Au total, les résultats plaident en faveur d’une évaluation rhumatologique en routine chez les sujets avec douleurs lombaires chroniques et atteints de psoriasis, d’uvéite ou de colite inflammatoire chronique.
Pour tous les détails et les implications qui découlent de ces données, se référer à l’article en accès libre et gratuit.