La transmission des caractéristiques génétiques ne se fait pas toujours correctement, il peut y avoir des "ratés" (en particulier sous la forme d'apparitions de mutations) survenant de façon totalement imprévisible, <b>"at random",</b> un phénomène qui a été appelé randomisation mendélienne en hommage aux travaux du père de la génétique moderne Gregor Mendel. Cette randomisation mendélienne constitue une véritable aubaine pour les épidémiologistes puisqu'elle survient naturellement et en dehors de l'intervention des classiques facteurs environnementaux confondants qui "polluent" toutes les études observationnelles. Grâce à l'élimination de ces facteurs, la comparaison du devenir de sujets porteurs de mutations et de sujets qui en sont indemnes permet d'approcher de plus près l'éventualité d'une <b>relation causale</b>. Cette technique a été utilisée par une équipe chinoise pour rechercher une relation causale entre le <b>syndrome métabolique</b>, ses différents composants et 14 pathologies cardiovasculaires. Il ressort de <a href="https://www.diabetesresearchclinicalpractice.com/article/S0168-8227(24)00589-8/abstract" target="_blank" rel="noopener">ce travail</a> que le syndrome métabolique est associé de façon causale avec <b>6 pathologies cardiovasculaires</b> (AVC ischémique, anévrysme aortique abdominal, embolie pulmonaire, atteinte coronaire, insuffisance cardiaque et artérite périphérique). Globalement, le <a href="https://medipodcast.eu/fr/nutrition-et-alimentation/"><b>tour de taille</b></a> est le composant du syndrome métabolique qui a l'impact le plus important dans la causalité. Par ailleurs, pression artérielle diastolique et systolique, <a href="https://medipodcast.eu/fr/thema-fr-2/le-diabete/">diabète de type 2</a>, triglycérides et cholestérol-HDL sont tous associés de façon causale avec les <b>pathologies coronaires.</b>