Ce que vous avez connu sous le nom de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD pour nonalcoholic fatty liver disease), s’appelle désormais stéatose/maladie hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD pour metabolic dysfunction-associated steatotic liver disease).
Ce changement de dénomination a pour objet de mettre en évidence l’impact hépatique des anomalies cardio-métaboliques (intolérance au glucose, diabète de type 2, surpoids, obésité, hypertension artérielle, dyslipidémie) et de réaffirmer l’importance de bien les prendre en charge chez toutes les personnes atteintes de pathologie hépatique.
Cette prise en charge est d’autant plus importante qu’à ce jour nous ne disposons d’aucun traitement, mais les choses changent.
- D’une part, la FDA vient d’approuver une molécule (resmetiron) qui a fourni en analyse intermédiaire, des résultats très encourageants chez des sujets ayant évolué vers le stade de stéatohépatite métabolique (MASH pour metabolic associated steatohepatitis).
- D’autre part, des effets métaboliques favorables sur le statut hépatique ont été documentés avec les agonistes GLP1 (données préliminaires démontrant un effet favorable sur les lésions de MASH, l’inflammation et même la fibrose pour certaines molécules) et les inhibiteurs SGLT2/gliflozines (action sur les stades très précoces de la MASLD, évaluation en cours sur la fibrose et la cirrhose)
- Enfin, dans un essai de phase 2 mené auprès de 80 adultes avec MASLD, la prise quotidienne pendant 6 mois d’aspirine à faible dose (81mg) a permis de réduire significativement la quantité de graisse hépatique par rapport au placebo (−6,6% vs 3,6%) et de permettre à plus de sujets de perdre 30% de leur graisse hépatique (42,5 % vs 12,5 %).