Il n'est nullement question de mettre en doute le bienfait du traitement antihypertenseur chez les sujets âgés, mais plutôt d'inciter à la prudence lors de l'initiation et/ou le renforcement de ce traitement chez les personnes âgées. Cette recommandation trouve sa justification dans les résultats d'une analyse menée rétrospectivement sur une <b>cohorte </b>constituée de près de 13.000 vétérans institutionnalisés chez qui un tel traitement avait été initié ou augmenté (groupe intervention) et de près de 52.000 vétérans appariés selon un <b>score de propension</b> prenant en compte plus de 50 variables initiales (groupe contrôle). Le taux de <b>fractures incidentes</b> évaluées par tranche de 100 personnes-année était plus élevé dans le groupe intervention, soit 5,4 vs 2,2 dans le groupe contrôle (HR ajusté 2,4). Il existait également un <b>surcroît de chutes et syncopes</b> dans le groupe intervention, suggérant qu'une surveillance renforcée temporaire des modifications tensionnelles lors des changements de position (<b>hypotension orthostatique</b>) pourrait s'avérer utile. Et , a priori, cela vaut tout autant pour les sujets âgés non institutionnalisés. Pour plus de détails, se référer à l'article du <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2818019?guestaccesskey=83a38214-8805-45b1-9f10-d190d69988fc" target="_blank" rel="noopener">JAMA Internal Medicine</a>, téléchargeable en accès libre et gratuit.