Faisant mien l’adage qui dit qu’un rhume non soigné dure 7 jours mais qu’un rhume soigné ne dure qu’une semaine, je considérais que les gouttes à instiller, les sprays à inspirer, les pastilles à sucer, les sirops à avaler, les baumes à étendre… n’avaient pas réellement d’intérêt et que la meilleure attitude en cas de rhume ou de mal de gorge était d’attendre que cela se passe.
Mea culpa.
Une étude menée au Royaume Uni et ayant concerné près de 14.000 adultes montre que le recours aux sprays nasaux tels que ceux que l’on trouve en accès libre en pharmacie a un réel intérêt.
Les avantages répertoriés chez ceux qui les utilisent sont un raccourcissement de l’ordre de 20% de la durée de la période difficile, un moindre risque de développement d’un tableau plus sévère, un moindre recours ultérieur aux antibiotiques et un absentéisme et/ou une gêne à effectuer les tâches habituelles revus à la baisse.
Ces résultats ont été obtenus dans le cadre d’une étude randomisée comparant trois interventions par rapport aux soins habituels:
- administration d’un spray contenant un gel visant à “pièger” les virus, entravant ainsi leur dissémination et leur développement
- administration d’un spray contenant une solution saline
- consultation d’un site internet dédié promouvant l’activité physique et la gestion du stress.
A noter que les trois types d’intervention peuvent se targuer de résultats positifs, mais que les sprays ont la palette de bénéfices la plus étendue.
Vous pouvez accéder à l’article intégral et le télécharger librement sur le site de The Lancet Respiratory Medicine. Le communiqué de presse académique est à lui seul une source précieuse de données et de conseils avisés. Et après tout cela, vous serez en mesure de vous faire votre propre idée sur la question.
Une remarque personnelle pour terminer, le spray gel et le spray salin faisant pratiquement jeu égal en termes de raccourcissement de la période “maladie”, on peut se poser la question de l’impact de l’effet placebo, mais la leçon à en tirer est qu’il ne faut certainement pas décourager l’utilisation des sprays et qu’il semble même souhaitable de l’encourager.
