Les progrès en matière de prise en charge du diabète de type 2 sont immenses tant en termes de médicaments que de moyens/outils de surveillance du contrôle glycémique. C'est indéniablement une excellente chose, mais <b>toute médaille ayant son revers</b>, il semble important d'attirer l'attention sur le fait que cela ne doit en rien conduire à une relativisation de la prise en charge au motif que l'on pourra toujours "récupérer le coup" et "faire table rase des écarts du passé". D'une part, le vieil adage “<b>mieux vaut prévenir que guérir” </b>est toujours d'application et éviter les principales atteintes macro et micro-vasculaires est infiniment préférable à les traiter une fois qu'elles sont là. D'autre part, l'homme a peut-être la mémoire courte mais pas son organisme. La récente publication dans <a href="https://doi.org/10.1016/S0140-6736(24)00537-3" target="_blank" rel="noopener">The Lancet</a> du suivi à long terme de l'UKPDS montre que l'<b>obtention précoce d'un contrôle glycémique</b> est un élément clé d'un moindre risque à long terme. Après un suivi médian de 18 ans, les patients ayant initialement un meilleur contrôle glycémique conservent toujours un <b>avantage de morbi-mortalité</b> par rapport à ceux non contrôlés ou contrôlés plus tardivement. Tout se passe comme si un mauvais contrôle glycémique initial était capable d'induire des altérations irréversibles ou en tout cas, ne répondant plus à un contrôle acquis ultérieurement. Le message est simple, ne jamais tergiverser et assurer un contrôle dès le diagnostic posé.