Initialement développés pour le traitement du diabète de type 2, les inhibiteurs du cotransporteur sodium glucose de type 2 (SGLT-2i, également connus sous le nom de gliflozines) ont rapidement démontré que leur action s'étendait largement au-delà du seul contrôle glycémique. Ils ont notamment fait la preuve de leur <b>impact bénéfique chez les sujets avec insuffisance cardiaque ou insuffisance rénale chronique</b>, qu'ils soient ou non diabétiques. De là à penser que ces médicaments pouvaient avoir un effet cardiovasculaire favorable dans tous les cas il n'y avait qu'un pas. Mais… Mais les <a href="https://www.nejm.org/doi/abs/10.1056/NEJMoa2314051" target="_blank" rel="noopener">résultats de l'essai randomisé contrôlé EMPACT-MI</a> mené chez <b>plus de 6.500 sujets à haut risque</b> d'insuffisance cardiaque après un infarctus tempèrent sérieusement cet enthousiasme. En substance, dans le cadre d'un suivi médian de 17,9 mois, <b>l'empagliflozine ne fait pas mieux que le placebo</b> en matière de réduction du risque de première hospitalisation pour insuffisance cardiaque et ou décès toutes causes (critère principal 8,2% vs 9,1% ; HR 0,90 ; IC95% 0,76-1,06 ; p=0,21).