Pourquoi donc les personnes ayant survécu à un syndrome coronarien aigu conservent-elles un risque accru de nouveaux événements liés à l'athérosclérose alors qu'elles sont suivies activement et se plient aux recommandations des sociétés savantes? C'est ce que l'on appelle <b>une bonne question</b>, ce qui, en clair, signifie qu'en réalité nous n'en savons rien ou fort peu. Dans un article publié dans l'European Heart Journal, une équipe chinoise apporte des éléments de réponse obtenus dans le cadre d'une série d'expérimentations menées chez des souris. La coupable serait la persistance dans les monocytes d'une "<b>immunité apprise</b>", c'est-à-dire la conservation en mémoire des circonstances et des conséquences de l'agression, ce qui susciterait des réponses plus fortes lors de l'exposition ultérieure à des conditions/stimuli identiques ou non liés et ainsi contribuer à la <b>progression de l’athérosclérose après l'infarctus</b>. L'<a href="https://academic.oup.com/eurheartj/article/45/9/669/7471369" target="_blank" rel="noopener">article</a> est complexe, mais l'<a href="https://academic.oup.com/view-large/figure/442573773/ehad787_ga1.tif" target="_blank" rel="noopener">abstract graphique structuré</a> donne un très bonne idée des <b>perspectives </b>ouvertes par cette découverte.