Grâce à l’examen de scintigraphies cérébrales via un algorithme d’intelligence artificielle, des chercheurs américains ont identifié des anomalies de fonctionnement dans deux régions cérébrales spécifiques chez des personnes notamment atteintes de psychose.
Les régions en question sont:
- d’une part, l’insula antérieure où se situe une partie cruciale du réseau de saillance, à savoir un filtre effectuant un tri dans l’énorme quantité d’informations internes et externes auxquelles nous sommes confrontés en permanence, ce qui nous permet de focaliser notre attention sur celles qui sont les plus importantes/pertinentes/saillantes.
- d’autre part, le striatum ventral et les voies associées liées à la dopamine qui régissent certaines de nos actions en prédisant ou anticipant les résultats positifs à en attendre (contrôle de la recherche de récompense).
Selon les investigateurs, ces anomalies entravent de façon plus ou moins importante le fonctionnement cognitif (notion de continuum sans frontière claire entre fonction normale et anormale) et vont jusqu’à permettre à des pensées intrusives déconnectées de la réalité (hallucinations et délire) de dominer et d’aboutir à des manifestations et comportements que nous qualifions de psychose.
Comme souvent dans ce genre de travaux, il est mentionné que cela pourrait déboucher sur de nouvelles approches diagnostiques et/ou thérapeutiques, mais c’est pour une toute autre raison que j’ai choisi de vous parler de ce travail.
C’est en fait essentiellement, voire exclusivement, à cause du message sous-jacent qu’il véhicule. En substance, tout n’est pas blanc ou noir, ce qui doit modifier notre manière d’envisager les maladies psychiatriques et la santé mentale.
Meilleure compréhension = moins de stigmatisation et plus de compassion.
Un très beau message
