L'obstruction complète d'un segment coronaire sans rapport avec la survenue de l'infarctus (non-culprit stenosis) est une découverte fréquente lors des interventions coronaires percutanées (PCI) pratiquées chez les sujets victimes d'infarctus ST+. Faut-il intervenir ou les respecter ? Des éléments de réponse sont fournis par les <a href="https://www.ahajournals.org/doi/full/10.1161/JAHA.123.033556" target="_blank" rel="noopener">résultats à 10 ans de l'étude EXPLORE</a> (304 patients) comparant <b>traitement médical ou</b> <b>intervention secondaire</b> (délai d'environ une semaine) sur ces occlusions chroniques. L'un des éléments du critère principal composite (décès cardiovasculaire, infarctus ou pontage coronaire) est survenu chez 25% des 150 sujets du bras intervention et chez 24% des 154 sujets du bras traitement médical, indiquant donc un <b>pronostic global identique.</b> A noter cependant une <b>mortalité cardiovasculaire deux fois plus élevée</b> chez les patients du bras traitement médical seul, ce qui incite les investigateurs à recommander une appréciation approfondie du rapport bénéfice (diminution de la dyspnée)/risque (augmentation du risque de décès cardiovasculaire) pour chaque patient concerné pour aboutir à la meilleure décision possible.