Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) concerne de 5 à 10% des femmes en âge de procréer. Pourtant, à ce jour, les anomalies du système hormonal qui causent ce syndrome restent mal caractérisées. Des données récentes pointent du doigt le rôle de l’œstradiol, hormone indispensable au développement folliculaire. Or le SOPK se caractérise précisément par une <b>accumulation de follicules immatures</b> dans les ovaires des patientes. Les travaux ont été menés à partir de prélèvements effectués chez des femmes atteintes ou non de SOPK, dans le cadre d’un parcours de procréation médicalement assistée. Ils montrent <a href="https://www.mdpi.com/1422-0067/24/23/16689" target="_blank" rel="noopener">deux points importants</a> : <ul> <li>Chez les femmes atteintes de SOPK<b> l’œstradiol est produit en quantité normale</b> mais sa concentration dans le liquide folliculaire est plus faible qu’attendue, ce qui fait soupçonner une dégradation plus intense.</li> <li>Cependant, <b>l'œstradiol produit s'avère inefficace</b>. Alors qu'il module normalement l’expression de nombreux gènes impliqués dans le développement folliculaire, cette propriété n'est pas retrouvée en cas de SOPK. En clair, <b>les cellules de la granulosa ne répondent pas à l’œstradiol</b>, ce qui implique qu’un apport exogène ne permettrait pas de relancer le développement folliculaire.</li> </ul> Reste maintenant à découvrir pourquoi l’œstradiol n’agit pas comme prévu dans les follicules des femmes atteintes de SOPK, pour essayer de développer de nouvelles approches thérapeutiques. A ce propos rappelons que les <a href="https://medipodcast.eu/fr/article-fr/un-nouvel-exploit-des-agonistes-des-recepteurs-du-glp-1/" rel="noopener">agonistes des récepteurs du GLP-1 </a>semblent constituer une approche possible. Courage.