Il est tentant de devenir un peu plus libéral en matière de tension artérielle (TA) au fur et à mesure de l'avancée en âge. Mais ce n'est pas une bonne idée selon une analyse des données de l'étude ARIC (Atherosclerosis Risk in Communities). Les investigateurs ont évalué la proportion de participants ayant maintenu une TA normale (<b>systolique < 120 et diastolique < 80 mm Hg</b>) de 1987-1989 (visite 1) à 1996-1998 (visite 4 environ 10 ans plus tard) et 2011-2013 (visite 5 environ 25 ans plus tard) et estimé le risque d'atteinte cardiovasculaire et d'altération de fonctionnement physique après la visite 5. Parmi les 2.699 participants ayant une TA normale au départ (âge moyen de 51,3 ans), respectivement 47% et 15% ont maintenu une TA normale lors des visites 4 et 5. Les résultats indiquent que par rapport aux personnes n'ayant pas maintenu une TA normale à la visite 4, celles dont la TA était normale jusqu'à la visite 5 avaient en moyenne une <b>diminution significative du risque d'atteinte cardiovasculaire de 40%</b> (HR 0,60 ; IC 95% 0,42-0,86) <b>et d'altération de fonctionnement physique de 31%</b> (HR 0,69 ; IC 95% 0,54-0,90). La réduction du risque n'est cependant plus qu'une tendance non significative chez les personnes ayant une TA normale à la visite 4 mais plus à la visite 5, HR (IC 95%) cardiovasculaire 0,80 (0,63-1,03) et fonctionnement physique 0,85 (0,71-1,01). Une analyse exploratoire suggère que le <b>maintien d'un IMC normal</b> est le meilleur garant du maintien d'une TA normale au fil du temps. Autant de données qui soulignent l'importance d'une <a href="https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.123.21823" target="_blank" rel="noopener"><b>prise en charge optimale de la TA tout au long de la vie</b></a><b> </b>