En dépit de la fréquence élevée des troubles psychologiques chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique), leur impact sur l’évolution, notamment sur le risque de poussées chez les sujets en rémission, est très largement méconnu.
Lors du congrès 2025 de l’ECCO (European Crohn’s and Colitis Organisation), des données issues de PREdiCCt, vaste étude prospective multicentrique menée au Royaume-Uni qui cherche à identifier les divers éléments à l’origine des poussées, ont apporté des renseignements sur le rôle de divers facteurs psychosociaux (anxiété, dépression, qualité du sommeil, activité physique et somatisation) repérés via l’analyse de questionnaires dédiés.
Au total 1.641 patients initialement contrôlés et sous traitement ont été suivis pendant 2 ans et il a été constaté 36% de rechute clinique et 13% de rechute objective (CRP ou calprotectine fécale élevées).
Cette analyse observationnelle met en évidence un impact significatif des facteurs étudiés sur le risque de récidive, variable selon le facteur étudié, la nature de la maladie et le type de rechute envisagé (plus de détails ici).
Globalement, les résultats présentés confortent l’approche holistique comme la plus appropriée pour améliorer le sort des malades atteints de MICI.